Gorges du Tarn - Viaduc de Millau

Terre attachante marqué par l'histoire, les traditions et le savoir-faire

Programme

1er jour : VEIGY – REGION MILLAU

Départ de Veigy

Vers ANNECY et les autoroutes en direction de LYON – ST ETIENNE pour LE PUY EN VELAY. Déjeuner. A 14H00, confortablement installés à bord du petit train touristique, vous découvrirez une vue de la cité ponote (nom donné aux habitants du Puy en Velay) et ses principaux monuments bâtis au flanc du mont Anis. Départ de votre ville pour l'Aveyron. Installation dans la région de Millau, dîner et logement.

2eme jour : GORGES DU TARN

Départ avec votre guide accompagnateur pour les gorges du Tarn qui font parties des plus beaux paysages de France en passant par le causse Sauveterre puis descente vers Ste Enimie : arrêt dans la petite cité médiévale classé parmi les plus beaux villages de France.

Continuation vers les cirques de St Chély et de Pougnadoires, le château de la Caze, la Malène.

Descente en barque de La Malène au Cirque des Baumes (sous réserve des conditions météorologiques), le Pas de Soucy où le Tarn disparaît sous d'énormes blocs de pierre, les vignes. Déjeuner. Route vers le Rozier, et les Gorges de la Jonte. Montée sur le Causse Méjean :

Visite guidée de la surprenante grotte de l'Aven Armand vraie forêt de pierre aux 400 stalagmites. Retour à l'hôtel, dîner et logement.

3eme jour : ROQUEFORT – MILLAU

Départ avec votre guide accompagnatrice pour une petite découverte de Millau.

Poursuite vers Roquefort et visite des caves Societé où un guide vous attend pour une découverte de ces caves millénaires où s'affine le roi des fromages.

Dégustation. Déjeuner et retour vers Millau et traversée du Viaduc. Visite guidée du viaduc de Millau, ouvrage d'art qui défie la gravité à 343 mètres au-dessus du sol.

Temps libre dans Millau. Retour à l'hôtel, diner et logement.

4eme jour : REGION MILLAU – VEIGY

Départ par les autoroutes avant le voyage retour direct dans votre région.

Coup d’œil au viaduc de GARABIT pont métallique à grand arc enjambant la vallée de la Truyère à grande hauteur.

Entièrement métallique, ce pont ferroviaire fut construit par la société Gustave Eiffel & Cie et achevé en 1884.

Déjeuner en cours de route.

Poursuite par les autoroutes en direction de l’A 40.

Arrivée prévue en fin de journée dans votre région.

Photos

« Voyage en Aveyron – Occitanie du 2 au 5 octobre 2016 »

Nous étions 36 à prendre le départ ce dimanche matin sous une pluie battante avec un autocar confortable conduit par Laurent, notre sympathique chauffeur qui nous a conduits avec maestria et toujours avec le sourire pendant tout le circuit.

Le soleil est rapidement revenu, la première visite a été le Puy en Velay, site exceptionnel, lieu de pélerinage et départ de la Via Podisiensis vers St Jacques de Compostelle.

Ce qui frappe en premier c'est la cathédrale Notre-Dame accessible par 102 marches qui domine toute la ville. Après une petite balade libre dans la vieille ville, nous avons déjeuné à l'Ecu d'Or, situé dans la chapelle

(14e siècle), aux voûtes en ogives et murs peints de fresques (ces dernières récentes, années 90) d'un hôtel particulier du centre historique.

Un petit train est venu nous chercher pour faire la visite commentée de la ville.

Nous avons pu avoir un aperçu des vieilles maisons aux façades étroites, certaines ornéees de tourelles, portes sculptées et fenêtre à meneaux. Sur les pitons de basalte, dominant la ville, émerge sur l'un d'eux la monumentale statue de Notre-Dame portant Jésus qui bénit la ville

(un seul bras de Jésus pèse 600 kg!), et sur le second la chapelle St Michel.

La renommée de cette ville est liée également à la dentelle (faite main), aux lentilles vertes (AOP), à la liqueur digestive du Velay, aux tisanes et thés Pagès (maison fondée en 1859). Une statue du général La Fayette à l'entrée de la vieille ville rappelle qu'il est un enfant du pays.

Après un court arrêt à Mende (belle cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat), nous voici arrivés en soirée à notre très confortable hôtel « Cévenol » qui sera notre base.

Le lundi, au soleil (!) toujours, après dissipation de belles brumes matinales sur les montagnes environnantes, nous prenons la route en direction des gorges de la Jonte avec notre sympathique et jeune guide, Sabine, par une route sinueuse longeant entre autres des vergers de cerisiers et la très ancienne voie de chemin de fer.

Le paysage est impressionnant, hameaux perchés: Compeyre, Le Rozier, le Rocher de Peyreleau, N.-D. Des Champs avec son toit en lauzes, Rocher de Capeluc. Nous arrivons aux gorges de la Jonte moins connues mais très belles: superbe paysage minéral et sauvage. Au-dessus des plateaux, quelques vautours fauves volent majestueusement (2,50 m d'envergure!). Après un court arrêt pour déguster le Coucoumélou, apéritif à base de coing, réchauffe les coeurs et les corps.., nous continuons la route apercevons le Rocher St Gervais et le Hameau des Douze avec son cimetière perché sur une falaise! Douze vient du fait qu'il fallait 12 hommes pour monter le cercueil jusqu'au sommet!!!

Nous montons sur le sommet du Causse Méjean le plus haut et le plus pelé des Causses (département Lozère qui est dit aux 1000 sources, ancien nom: le Gévaudan), C'est un plateau désertique, avec seulement quelques parcelles cultivables, on y voit des brebis, des buis

(dont-on fait du miel); les hivers y sont rudes avec neige et congères et personne ne peut y vivre sans y être né. Les chevaux de Przewalsky, originaires de Mongolie et ancêtres des chevaux domestiques, y ont été réintroduits en 1993. Ils sont issus d'un zoo et sont 400 environs à vivre en semi-liberté sur le plateau.

Nous arrivons à l'Aven Armand, gouffre découvert en 1897 par Armand Louis et inauguré en 1927.

Il se trouve à 75 m sous terre: on y accède par funiculaire jusqu'à une plate-forme d'où l'on domine la grandiose salle ovale

(L: 120 m, l: 60 m) qui pourrait contenir la cathédrale N.-Dame de Paris!). C'est un espace hors du temps avec vidéo/son et lumières qui font de cette visite un rêve éveillé façon centre de la terre de notre célèbre et visionnaire Jules Verne.

La salle descend jusqu'à 112 m sous l'orifice du puits (découvert par Armand). On a pu y admirer une forêt prodigieuse de 400 stalagtites d'une hauteur allant de 1 à 30 m!

Après l'effort, le réconfort. Nous redescendons ensuite du plateau pour le petit village de Sainte-Enimie (alt. 500 m) classé parmi les plus beaux villages de France – au coeur de s gorges duTarn où nous nous restaurons et reprenons des forces avec bien sûr de l'aligot au menu, une découverte pour certains! Avec le soleil omniprésent, nous allons ensuite à la découverte de la source de la Burle avec ses eaux vert clair et transparentes

(à l'origine de la légende de la Sainte-Enimie) et nous éparpillons à la découverte du village avec ses petites ruelles escarpées, pavées en galets du Tarn, ses maisons anciennes et placettes ainsi que l'église, avec les murs peints représentant la légende de la sainte.

Nous longeons ensuite les gorges jusqu'à la Malène au pied du Causse Sauveterre, où nous attendent des bateliers pour faire une inoubliable promenade de 8 km en bateau plat sur le Tarn en suivant son courant.

Le Tarn est peu profond à certains endroits mais on sent sa force et on ne peut pas imaginer qu'il se transforme en un flot impétueux qui inonde et emporte tout sur son passage.

L'eau est pure et transparente, on y voit filer des truites… Nous avons l'impression d'être seuls au monde: autour de nous les hautes falaises, la végétation, des oiseaux; cet endroit est magique! Mais c'est tout autre chose en haute saison où circulent 800 à 1000 bateaux/jour…

Nous faisons un dernier arrêt pour monter sur le belvédère du Pas de Soucy d'où la vue plonge sur un éboulis de tonnes de rochers qui a obstrué le Tarn et forme un barrage naturel.

La crue peut atteindre 14 m de hauteur à cet endroit. Et enfin, en reprenant la route, nous entendons un bruit curieux: un objet inhabituel, une clé d'outils de cycliste, s'est fiché dans un pneu du car et …

le voici crevé. Par chance, il y avait un garagiste dans un village plus bas qui est venu à la rescousse de notre chauffeur pour monter la roue de secours. Nous sommes rentrés à notre hôtel, heureux de cette magnifique journée.

Le mardi matin, notre guide nous a fait découvrir à pied la vieille ville de Millau.

Son origine remonte à -1 av. J.-C. et son histoire est mouvementée entre l'Aragon, le royaume de France, l'Angleterre (pendant la guerre de cent ans), la crise cathare/albigeoise; au 9e siècle elle était déjà le centre du gant d'agneau. elle est devenue une place forte protestante mais la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 a désorganisé l'industrie gantière qui y était prospère. Puis elle est redevenue le siège de nombreuses ganteries: au 20e siècle 12 000 personnes sur 18 000 travaillaient dans l'industrie des cuirs et peaux mais le déclin s'est amorcé dans les années 60.

Aujourd'hui, il reste surtout le gant de luxe. On a pu admirer son église, son beffroi, un temple protestant, une belle halle métallique, des maisons très anciennes, et aussi de belles demeures.

C'est dans cette ville en 1999 qu'a eu lieu le démontage médiatisé d'une « sandwicherie en franchise » en réaction aux surtaxes des Etats-Unis sur les produits alimentaires dont le fromage au lait cru Roquefort.

Nous avons repris la route et sommes passés sur le viaduc de Millau (à 3 km de la ville) pour nous diriger vers le célèbre Causse du Larzac à l'histoire mouvementée… Premier arrêt au village de Roquefort qui s'étire en longueur au pied du Rocher de Courbalou.

C'est là à même la Roche que sont affinés les fromages de Roquefort fabriqués dans la vallée. Une visite guidée nous attend dans les caves de Roquefort Société, ventilées par des fleurines (fissures naturelles) qui permettent la circulation de l'air et sont habitées de milliers de pains de Roquefort (la tradition de ce fromage remonterait à plus de 1 000 ans!).

La visite s'est achevée par une dégustation de trois types de Roquefort et l'achat de fromages et autres confits et pains d'épices qui accompagnent parfaitement cette spécialité (il va sans dire que les fromages ont eu un peu chaud mais ont tenu le coup dans les cales de l'autocar… Le fromage de Roquefort est la première source de revenus de l'Aveyron suivie par le tourisme.

Après un sympathique déjeuner où nous retrouvons notre ami l'aligot, nous repartons vers le viaduc de Millau mais cette fois-ci pour une visite guidée très pédagogique à sa base. Nous avons tous été impressionnés par la hauteur, la grâce et la légèreté apparente de cet ouvrage, qui s'intègre parfaitement dans le paysage et fait la fierté des habitants de Millau. Ces derniers subissaient auparavant des embouteillages monstres (plus de 4 heures parfois pour traverser la ville!). Ils craignaient de voir leur ville désertée mais ce fut le contraire… le viaduc est devenu « l'attraction » et l'emblème de la ville.

Pour la petite histoire, notre guide nous a raconté qu'entre autres incidents, un couple d'Hollandais s'est arrêté sur la bande d'urgence du viaduc pour pique-niquer! Quelques chiffres: construit en 3 ans seulement, composé de 7 piles en béton, la deuxième P 2, la plus haute fait 245 m. Le viaduc domine à 343 m et serait le plus haut du monde! Il a été inauguré en 2004 par le Président Chirac.

Après cette intéressante visite, nous avons profité du temps libre pour aller faire nos emplettes (surtout nous, les dames!) et flâner en prenant un verre. Ce deuxième jour s'est achevé dans la bonne humeur autour du dernier apéro…

Mercredi. Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous avons dû boucler nos bagages et prendre la route du retour sous un ciel nuageux en jetant un dernier coup d'oeil nostalgique au Viaduc omniprésent. (NDLR : on aimerait bien avoir un petit frère du viaduc sur le Léman!) Nous sommes passés au large de Marvejols (Aubrac) pour arriver dans le Cantal à 1070 m d'altitude et avons quitté l'autoroute pour aller admirer le viaduc de Garabit métallique et entièrement riveté, construit en 1884 par la société Eiffel, 465 m de long et une hauteur de 100 m sur la Truyère, qui était une prouesse pour l'époque. Juste en face, nous avons déjeuné dans un excellent hôtel-restaurant avec vue sur les montagnes et lac environnants.

Enfin, il a bien fallu reprendre la route en direction de la Haute-Savoie via Clermont-Ferrand, après une bonne sieste méritée pour les passagers bien entendu

(le silence dans l'autocar était impressionnant dans ces moments-là…) suivie par une joyeuse séance de karaoké très appréciée.

C'est sûr, nous avons fait un beau voyage. Un grand merci aux organisateurs, à notre chauffeur, le Président, de très bonne compagnie! Vivement le prochain voyage!